C'est ce qu'un sondage effectué par l'institut IFOP, réalisé sur près d'un millier de carpistes, révèle à propos de leur santé. Parmi les maladies mentales susceptibles d'être contractées en étant carpiste, comme l'irritabilité excessive due à son voisin, ou la névrose obsessionnelle du montage bien fait, 98% des carpistes auraient développé le syndrome du BIP lors du confinement.
Bertrand, psychologue du comportement humain, nous explique : "les patients se réveillent souvent en pleine nuit dans leur lit douillet, avec la certitude d'avoir entendu un détecteur sonner. Il s'agit d'une dépendance extrême." Pour Elise, femme de carpiste atteint du syndrome, les premiers symptômes ont eu lieu lors d'une journée pluvieuse : "Mon mari avait le regard vide, perdu derrière la fenêtre du salon." Avant d'ajouter : "Je me suis vraiment inquiétée lorsque je l'ai vu charger la voiture avec ses affaires de pêche, puis la décharger quelques instants plus tard dans le jardin."
Après plusieurs mois de recherche, Bertrand confie que le seul remède actuel reste la pratique abusive de la pêche à la carpe, si l'entourage est conciliant. Afin de ne pas sombrer dans la folie, il recommande toutefois à ses patients de ne jamais s'éloigner trop loin de leurs cannes (la centrale ne passe pas toujours), de ne pas pêcher trop prêt des voisins au risque d'être frustré en entendant leurs détecteurs, et surtout de prévoir toujours un stock de piles de secours.